Sauvez-moi est ma première rencontre avec l’auteur de polars, Jacques Expert. J’ai évidemment entendu parler de Hortense, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le lire. C’est avec un grand plaisir que j’ai lu ce polar criant de vérité.
Mon avis:
J’ai beaucoup aimé le côté froid, méthodique de l’écriture. Il colle parfaitement avec le personnage. Ce personnage, c’est Sophie Ponchartrain. Elle était commissaire divisionnaire. L’une des premières, dans les années 60. Sophie s’est battue, en silence, pour arriver à ce poste tant convoité. Elle a courbé l’échine, devant les remarques acerbes de ses collègues masculins; à travaillé sans relâche, pour se faire un place dans ce milieu goût testostérone.
Néanmoins, réussir à quel prix? Pour Sophie, rien ne compte plus que son intuition. Son flaire. Sans se remettre en question, jamais. Ou l’espace d’une fraction de seconde. Pas le temps pour les remords, c’est la course à la réussite. Et tant pis si son flaire la trompe: elle sait tromper l’ennemi pour qu’il tombe dans ses filets.
Avec ce roman, Jacques Expert nous glace le sang. Pas avec des meurtres, ou des mises en scène macabres étalées sur plusieurs pages, non. Il met en scène l’être humain avec ses aspirations et la conséquence de ses actions. Il explore les failles du flair légendaire des flics, et pose une question presque insoutenable: que la justice est-elle prête à faire pour trouver ses coupables?
Un roman à lire, certainement.
4e de couverture:
Nicolas Thomas vient de fêter son cinquante-deuxième anniversaire lorsqu’il passe les portes de la centrale de Clairvaux. Après trente ans d’incarcération, il est enfin libre. Personne ne l’attend. Tous ceux qu’il connaissait l’ont abandonné depuis longtemps, depuis le jour où il a été reconnu coupable d’avoir sauvagement assassiné quatre jeunes femmes dans des conditions terribles.
Sophie Ponchartrain est commissaire divisionnaire à Paris. Lorsqu’elle apprend la libération conditionnelle de Nicolas, elle se souvient de cette journée harassante de garde à vue où elle lui a arraché des aveux. C’est à elle seule, jeune recrue à la criminelle, qu’il avait confessé ses crimes avant de revenir soudainement sur sa déclaration. C’est en clamant son innocence qu’il a été condamné à la perpétuité.
L’affaire ne tarde pas à la rattraper. En effet, quelques jours après sa libération, Nicolas disparaît. Et un nouveau meurtre est commis, en tous points semblable à ceux dont il a été accusé trente ans plus tôt.
Sophie reçoit alors une nouvelle lettre de Nicolas, dans laquelle il nie être l’auteur des meurtres. Elle se conclut par ces mots : « Sauvez-moi ! »