Vox de Christina Dalcher, publié aux Editions Nil, 7 mars 2019. 432 pages.

 

Une effroyable dystopie moderne dans laquelle les États-Unis deviennent une dictature qui réduit les femmes au silence: 100 mots par jour, et pas un de plus!

VOX

Crédit Photo: @Mooncatchereads

Ce roman a des allures de polar. De ceux qui font froid dans le dos et vous donne des sueurs froides. Les États-Unis sont désormais une dictature misogyne qui ne cherche qu’à réduire les femmes au silence. 100 mots, c’est leur quotas pour 24h. Evidemment, exit le travail, l’écriture, la lecture, les discussions, échanges de points de vues… Plus rien n’est accordé aux femmes. Ou seulement le droit de rester à la maison à jouer la bonne ménagère et à attendre que le mari rentre du travail.

C’est dans ce contexte que Jean McClellan, brillante docteure en neurosciences est appelée à travailler pour le gouvernement. Sa mission? Trouver un remède à l’aphasie du frère du président suite à une attaque. Ce que Jean va découvrir lors de ses recherches vont bien au-delà de ses cauchemars: et si le gouvernement l’avait utilisée pour créer une arme biochimique?

 

A la lecture du roman, on évolue dans une société qui bâillonne les femmes. Christina Dalcher réussit un savant mélange entre 1984  de Georges Orwell (en référence aux nombreuses caméras misent en place pour surveiller la population) et La servante écarlate, de Margaret Atwood. C’est très contemporain et ça fait d’autant plus peur (pour moi, en tous cas!)

En trame de fond du roman, on retrouve cette question quasi omniprésente dans notre quotidien: jusqu’où peut aller, déontologiquement et éthiquement, avec la science? Quelles sont les limites à ne pas franchir? L’Être Humain doit-il continuer ses recherches scientifiques, à tout prix?

 

Si Vox est définitivement un roman dans l’ère du temps, il est également une lecture qui ne vous laissera pas de marbre. C’est percutant et ça se lit facilement. Bref, je vous encourage tous à le découvrir!

 

Ma note: 4,5/5
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