La dame de Reykjavik, Ragnar Jónasson. Editions de la Martinière, 7 mars 2019, 310 pages

C’est une histoire de passé et de présent. Le présent de Hulda, cette commissaire qui vient d’être précipitée vers la retraite et une partie de son passé, celui qui la hante encore, nuit et jour. Et puis, c’est l’histoire de sa dernière enquête, une vieille affaire. Un cold case, comme on dit. Et avant de rendre définitivement son arme et son badge, elle compte bien faire toute la lumière sur ce meurtre, que certains auront voulu faire passer pour un suicide.

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Crédit Photo: @Mooncatchereads

J’ai particulièrement aimé la personnalité de Hulda, si complexe et pourtant, si “simple”, une fois que les pièces du puzzle s’emboîtent. C’est une héroïne hors du commun, qui sort des sentiers battus. Alors qu’elle se fait mettre au placard pour ses dernières semaines en tant qu’enquêtrice, elle va décider de faire toute la lumière sur cette affaire, qui va finir par l’obséder et mettre sa crédibilité de flic en danger.

La dernière enquête de Hulda va s’étaler sur trois jours, 72 h, ou presque, qui changeront la vie de cette enquêtrice hors pair à tout jamais. Ne vous attendez pas, dans ce polar, à des passages glauques ou violents, ce n’est pas le style de l’auteur. A la place, il explore les sentiments humains qui poussent à agir, avec les conséquences que cela implique.

Catalogué comme polar, à juste titre, certes, je pense qu’il convient aussi aux amateurs de littérature blanche: finalement, ce n’est pas tant l’enquête qui est au cœur de ce roman, que le personnage d’Hulda. On peut d’ailleurs se demander, finalement: « qui est la dame de Reykjavik ? » Elena, cette mystérieuse femme russe, demandant asile en Islande; ou Hulda, une des meilleures enquêtrices que la police de Reykjavik?

 

Ce fut une première rencontre réussie entre Ragnar Jónasson et moi. Affaire à suivre… 

 

Résumé éditeur:

Hulda a tout donné à sa carrière. Mais en faisant toujours cavalier seul. Elle a beau être une des meilleures enquêtrices du poste de police de Reykjavik, à soixante-quatre ans, sa direction la pousse vers la sortie.
La perspective de la retraite l’affole. Tout ce temps et cette solitude qui s’offrent à elle, c’est la porte ouverte aux vieux démons et aux secrets tragiques qu’elle refoule depuis toujours. Et ses échappées dans la magnificence des paysages islandais, pour respirer à plein poumons la sauvagerie de son île, ne suffiront plus, cette fois.
Alors, comme une dernière faveur, elle demande à son patron de rouvrir une affaire non résolue. Elle n’a que quinze jours devant elle. Mais l’enquête sur la mort d’Elena, une jeune russe demandeuse d’asile, bâclée par un de ses collègues, va s’avérer bien plus complexe et risquée que prévu. Hulda a-t-elle vraiment pesé tous les risques ?

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