Surface, Olivier Norek. Éditions Michel Lafon. 11 avril 2019, 424 pages

Un polar percutant et d’un grand réalisme, lauréat du Prix Maison de la Presse 2019. Vous reprendrez bien un peu d’Olivier Norek ?

Il y a quelques jours, j’ai découvert la plume d’Olivier Norek. Cet ancien officier de police est désormais l’une des stars du roman policier français. Il était donc temps que je m’absorbe dans l’une de ses intrigues.

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Lire Surface, c’est plonger dans un monde fait de faux-semblants. Mais ne pense même pas y plonger par palier, non ! Olivier Norek t’en met plein la figure dès la première page.

Noémie Chastain est capitaine de police à la PJ de Paris. Poste prisé, évidemment. Un jour, au petit matin, son équipe et elle débarquent au domicile d’un criminel. Noémie se fait tirer dessus, en plein visage. Après plusieurs semaines de convalescence et de difficultés à admettre que le visage qu’elle voit est désormais le sien, elle compte bien reprendre son poste. C’était sans compter sur son visage de « gueule-cassée » et les membres de sa hiérarchie. Noémie est alors remisée au placard, comme on dit. Elle se retrouve alors perdue dans l’Aveyron. Sa mission : décider si, oui ou non, la petite brigade de Decazeville doit rester ouverte.

Elle est planquée par ses supérieurs. En même temps, elle ne supporte pas son visage, comment peut-elle l’imposer à d’autres ?

Suite à son arrivée, un étrange fut en plastique remonte à la surface du lac attenant à Decazeville. Rapidement, la police découvre qu’il abrite les restes d’un enfant que l’on croyait avoir été enlevé une trentaine d’année auparavant. C’est un casse-tête qui démarre alors pour le Capitaine Chastain.

Si l’intrigue est plutôt banale, Olivier Norek réussi à nous entrainer dans une enquête déstabilisante où il ne faut pas prendre pour acquis ce que vous voyez. A l’image du visage torturé de la Capitaine, Noémie Chastain se rendra vite compte que Decazeville n’est pas ce qu’elle paraît. Comme bien souvent, on voit ce qu’il se trouve à la surface … mais a-t-on assez de cran pour voir ce qu’il se cache en-dessous ?

Pour faire éclater la vérité, Noémie devra se battre ; peut-être plus contre elle-même que contre les autres … Les blessures ne s’effacent pas, elles s’atténuent seulement avec le temps, laissant place à une cicatrice plutôt qu’un trou béant.

J’ai particulièrement apprécié cette enquête pleine de rebondissements, se déroulant loin de Paris. Le personnage du Capitaine Chastain m’a particulièrement plu : une femme héroïque, forte et confiante qui devra, pourtant, apprendre à surmonter cette terrible épreuve de la vie. C’est réaliste et humaniste, sans tomber dans le pathos. L’intrigue est bien ficelée, c’est un véritable page-turner.

Bref, vous l’aurez compris, ce roman ne sera pas mon dernier de cet auteur !

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