D’innombrables soleils, Emmanuelle Pirotte. Éditions du Cherche-Midi, 22 août 2019, 240 pages.

Un huis clos à la fois (très, très, très !) sensuel et très artistique : Bienvenue dans l’ère Elisabéthaine, ou l’érotisme au XVIe siècle !

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En refermant ce livre, j’avais la chanson d’Edith Piaf en tête: « tu me fais tourner la tête, mon manège à moi, c’est toi. » parce que ce roman est une ode à l’amour. Un huis clos envoûtant et d’un érotisme assez incroyable. Mais surtout, surtout, un hommage fiévreux à la dramaturgie et au talent de Marlowe.

 

Marlowe était un dramaturge très doué … mais malheureusement pour lui, il était le contemporain de Shakespeare. Alors, pour percer, vas-y mon gars. Et puis, pour couronner le tout, il meurt brutalement (et mystérieusement !) a l’âge de 29 ans. Bref, voilà pourquoi on l’oublie souvent. Mais… là n’est pas la question de ce roman, vous l’aurez compris!

Avec D’innombrables soleils, Emmanuelle Pirotte imagine que Christopher Marlowe est recueilli, à deux doigts de la mort, par son ami et ancien amant, Walter, qui vit lui-même avec sa femme: Jane.

Et là, c’est l’attirance à son paroxysme. Jane et Christopher entament alors une liaison, seulement guidée par leur envie du corps de l’autre, leur passion. Une passion dévorante, qui les mènera bien plus loin qu’ils ne l’auraient imaginé. Vous l’aurez compris, c’est chaud! 

C’est grâce à la plume d’Emmanuelle Pirotte que ce roman prend une dimension toute autre qu’un simple roman s’inscrivant dans la lignée de « 50 nuances de machins ».

L’autrice nous parle de la passion, cet incroyable sentiment qui nous fait, parfois, perdre la tête. Celui que tout un chacun cherche à vivre, au moins une fois dans sa vie.

Emmanuelle Pirotte mélange subtilement passages contés, échanges épistolaires et extraits de poèmes de Christopher Marlowe.

Le résultat : une véritable ode à l’amour, la passion et … la dramaturgie anglo-saxonne.

 

En bref : foncez tête baissée et découvrez un roman poétique, sensuel et artistique à souhait. En librairie le 22 août 2019.

 

Citation : « Il regagna sa chambre dans la nuit, se mit à écrire tout en buvant. Il plongea avec Léandre dans les abysses, en rapporta quelques trésors naufragés dont les images, dans l’ivresse, l’éblouissaient comme un enfant. Il pensait à elle, c’était elle qu’il voulait émerveiller, qu’il voulait ravir. Il lui avait menti, car il brûlait de l’enlever à son ennui, à son Dieu, à Walter, à tout ce qui l’empêchait d’être à lui. Ou plutôt, et avant tout, à elle-même. »

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