La montagne vivante, Nan Shepherd. Éditions Bourgois, octobre 2019, 176 pages.
L’Écosse comme vous ne l’avez jamais lue !

« Le bruit de toute cette eau courante est aussi essentielle à la montagne que le pollen aux fleurs. On l’entend sans l’écouter, comme on respire sans y penser. Mais à l’écoute, le bruit se désintègre en de nombreuses notes différentes – la lente claque du loch, le trille aigu du ruisselet, le rugissement de la cascade. Sur une petite portion d’un cours d’eau, l’oreille peut distinguer simultanément une douzaine de notes différentes. » – Nan Shepherd

 

J’ai une fascination toute particulière pour les personnes qui savent raconter la nature. La raconter, et l’écrire, sans que cela ne devienne ennuyeux, ou pire : pompeux. Il me semble que c’est un sujet délicat à traiter avec des mots. C’est en tous cas mon ressenti.

Dans cet essai écrit dans les années quarante, Nan Shepherd nous conte son environnement, sa vision de la nature qui l’entoure. Dans La montagne vivante, elle parle de ce qu’elle a admiré, ressenti, observé et vécu au fil de ses pérégrinations dans les Cairngorms, situé au nord-Est de l’Écosse.

Ainsi, l’auteur nous en apprendra-t-elle plus le plateau environnant, la faune y habitant et la flore s’y épanouissant. Elle consacre également un magnifique chapitre à l’eau, dans lequel – je trouve – elle exprime avec beaucoup de poésie la force et la dangerosité des cours d’eau ; mais également l’incroyable beauté des loch, cachés des yeux du monde extérieur. Enfin, elle consacre plusieurs chapitres à l’empreinte que l’Homme laisse sur cette extraordinaire nature, à la relation que, selon elle, nous devrions avoir avec notre environnement. Pourtant écrit il y a près de quatre-vingt ans, les paroles de Nan Shepherd résonnent comme incroyablement modernes et dans l’ère du temps.

C’est un récit de contemplation, qui nous fait voyager au cœur d’une nature sauvage, indomptée par l’Homme. Récit écrit par une amoureuse de la nature, à n’en pas douter. C’est délicieux et c’est à lire sans hésiter !

Je remercie les Éditions Bourgois pour cette lecture.

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