Ce que tu as fait de moi, Karine Giébel. Éditions Belfond, novembre 2019, 552 pages.

Quand Giébel pousse la passion à son paroxysme.

Retrouver Giébel, pour moi, c’est la promesse d’un thriller psychologique qui va me pousser à bout. Faire hurler mes sens, qui sont, eux, aux abois dès la première page. Et, avec son dernier roman, « ce que tu as fait de moi », à nouveau, Karine Giébel frappe fort, très fort.

Ma lecture s’est faite en apnée, presque d’une traite. Et pourtant, j’avais le cœur au bord des lèvres. Presque à chaque page. Parce que Giébel nous raconte la passion qui dévore, qui devient une addiction, qui conduit à toutes les déviances, tous les débordements, tous les vices.

Que seriez-vous prêt à faire par amour ? Seriez-vous prêt à vous perdre vous-même ?

Giébel nous plonge dans un univers glauque à souhait, dans lequel l’horreur n’a de cesse d’aller plus loin. C’est laid, c’est horrible, c’est dégradant, c’est inhumain… Et pourtant, les protagonistes, eux, sont bien humains. C’est ça, qui me plaît, dans les romans de Karine Giébel. Elle sonde les profondeurs de l’âme humaine comme personne, elle va fouiller, va rechercher, ce qui, chez chacun d’entre nous, peut nous faire basculer du mauvais côté.

Giébel raconte la passion. Celle qui dévore, qui fait mal, qui pousse à faire des choses impardonnables, condamnables, indignes. Et pourtant, quand elle le raconte, elle démêle le fil d’Ariane de l’équilibre psychologique de l’Humain. Elle explique, comment, alors que rien ne le présageait, l’être humain peut partir, vriller, péter un plomb et perdre pied.

Si Ce que tu as fait de moi n’égale pas, à mon sens, son chef-d’œuvre ultime, Meurtres pour rédemption, elle offre à ses lecteurs une histoire glaçante, tellement ancrée dans la réalité que l’on y croirait… Et c’est là tout son génie !

Il ne faut pas passer à côté de ce thriller psychologique 

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