Juste une balle perdue, Joseph D’Anvers. Éditions Rivages, janvier 2020, 349 pages.
C’est une histoire d’adolescents. D’adolescents qui se sont accrochés un temps. Pour ne pas sombrer, pour garder la face. Et puis, qui ont fini par être rattrapé par la réalité de la vie.
Des adolescents à la dérive, qui se raccrochent au seul radeau disponible, même si les planches sont pourries.
Roman voulait être boxeur. Pendant longtemps, il s’est accroché : mains gantées, gauche-droite, uppercut. Mais comment croire en son talent quand on n’a pas confiance en soi ? Quand on n’a personne pour nous encourager ? Son coach a essayé, mais, ce n’était pas suffisant.
Alors, malgré les interdictions formelles du club, Roman fait le mur, fait la fête. Un soir, lors d’une rave, Roman rencontre Ana. Ensemble, ils vont vivre la passion, la liberté, l’insouciance, l’aventure. Mais la liberté a un coût. Un soir, alors qu’ils pénètrent dans une villa dans l’intention de la cambrioler, une balle se perd.
Une balle se perd et un être humain perd la vie. Pour Roman et Ana, c’est le début de la fuite, le début d’une longue cavale. Et l’amour, toujours l’amour. Malgré tout.
C’est avec une plume empreinte d’un certain onirisme que Joseph D’Anvers nous raconte le destin de ces deux amoureux transi, véritables Roméo et Juliette ou Bonnie & Clyde (au choix) des temps modernes. Le temps d’un été, Joseph D’Anvers nous entraîne dans un road-trip sur la route de la survie et du romantisme.
C’est d’une beauté saisissante.