
Le courage des autres, Hugo Boris. Éditions Grasset, janvier 2020, 180 pages.
L’idée de départ est agréable, je trouve : mettre en lumière les instants du quotidien où, l’être humain ose prendre son courage à deux mains pour défendre son prochain. C’est une belle idée, une idée humaniste, de celles qui redonnent fois en l’humanité, je trouve.
J’ai donc ouvert cet ouvrage, pleine de joie et certaine de passer un agréable moment. Et, effectivement, ce serait mentir que de dire que je n’ai pas tourné les pages de ce livre avec délectation. Certains chapitres m’ont fait sourire, d’autre m’ont donné envie de me révolter… mais la plupart m’ont laissé de marbre.
Alors, certes, Hugo Boris nous met face – quelque part – aux conséquences de nos actions ou de nos inactions, aux répercussions que peuvent avoir la lâcheté de certains, ou le courage des autres. C’est un peu « l’effet papillon dans le métro ».
Pour être tout à fait honnête, je n’ai trouvé que très eu d’intérêt à ce témoignage. Ça manque de profondeur. J’aurais aimé que l’auteur aille plus loin. Plus loin dans ses réflexions, que ces brèves de vie parisienne soient le point de départ d’un réel questionnement sur la nature humaine.
Alors, j’ai refermé ce livre – certes – avec un petit sourire aux lèvres, mais il ne me laissera pas un souvenir impérissable, c’est certain. Cependant, peut-être ce livre résonne-t-il plus auprès des franciliens : quand prendre le métro est notre quotidien, le livre d’Hugo Boris marque certainement plus les esprits.
Résumé éditeur
Il y a quinze ans, tout juste ceinture noire de karaté, Hugo Boris est témoin d’une altercation dans les transports en commun. Paralysé, il se contente de tirer la sonnette d’alarme. Ce manque de courage l’obsède. Est-ce un trait de son caractère ou une peure universelle d’affronter l’autre, l’inconnu, au quotidien ?
Intrigué, il se met à observer ses contemporains dans le métro et le RER, tranches de vies entre parenthèses, rencontres fugaces, purs instants d’humanité. Il consigne sur le vif des situations d’effroi mais aussi le ravissement d’un dialogue, l’humour d’un échange imprévu. En se mettant à nu, il parle de chacun de nous, de nos lâchetés, de nos éblouissements et de nos héroïsmes.
Avec une minutie, un style et une empathie remarquables, Hugo Boris rend hommage à tous ceux qui osent, qui ne se dérobent pas. Et si le courage des autres était contagieux ?
Extrait
« Une femme qui m’aime pense que ça me ferait peut-être du bien de me faire casser la gueule une bonne fois pour toute. Pour démystifier le truc.
Je ne sais pas. »
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