La gitane aux yeux bleus, Mamen Sánchez. Éditions Folio, mars 2022, 384 pages.

En voilà un roman qui va vous coller un sourire aux lèvres et du soleil plein les yeux !

Tout commence lorsque Marlow Craftsman, riche éditeur anglais décide de faire fermer la branche madrilène de la revue littéraire familiale qu’il dirige d’une main de fer. Alors que la filiale se porte assez bien en Europe, force est de constater que l’antenne espagnole lui coûte bien plus qu’elle ne rapporte. Ainsi, il envoie son fils, Atticus, s’occuper de la fermeture de « Librarte ».

Business is business, même direz-vous. Oui ! Seulement, une fois sur place, Atticus fait la rencontre des cinq employées que composent la filiale, bien décidées à garder leur travail… coûte que coûte. C’est alors tout un plan absolument incroyable qui est fomenté par nos cinq héroïnes pour faire disparaître Atticus. Et lorsque l’inspecteur Manchego se retrouve avec une enquête à mener, il n’imagine pas un seul instant qu’un anglais pur jus puisse l’emmener dans une aventure aussi rocambolesque !

En mêlant habilement l’humour et le flegme britanniques au folklore espagnol, Mamen Sánchez nous sert un récit aussi cocasse que lumineux, qui donne envie d’aller retrouver tout ce joyeux monde et de manger des tapas au soleil ! 

L’autrice nous conte une histoire de femmes prêtes à tout au nom de l’amitié, de la sororité et de l’amour… et tout est toujours plus intense sous le soleil espagnol !

Rafraîchissant et pétillant, ce roman vous fera passer un excellent moment !

Traduit de l’espagnol par Judith Vernant.

Résumé éditeur

« Ce dimanche matin, ce ne fut pas une réunion entre cinq femmes civilisées qui se tint dans les bureaux de Librarte, mais un sabbat entre cinq sorcières déchaînées usant de mauvais sorts et de magie noire pour tenter d’échapper à la malédiction qui s’abattait sur elles. »

À Madrid, Soleá et ses collègues du magazine littéraire Librarte viennent d’apprendre une terrible nouvelle : Atticus Craftsman, le fils d’un riche éditeur londonien, débarque d’Angleterre pour fermer leurs bureaux, jugés trop peu rentables. Heureusement, les cinq salariées de la petite revue échafaudent une stratégie. Quand l’inspecteur Manchego, quelques semaines plus tard, est informé de la disparition du jeune et bel héritier, il ne peut imaginer l’affaire rocambolesque dans laquelle il met les pieds…

Citations

« Il la regarda avec les yeux de l’âme, qui ne voient ni l’âge ni les kilos en trop, mais seulement le bonheur de ne faire qu’un seul coeur, et la vit sous les traits d’une belle fille de vingt ans, la chair ferme et la bouche appétissante, radieuse en blanc – sa femme. »

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« La plupart de ses collègues arboraient eux aussi l’uniforme, ce qui effraya un peu les enfants et les vieux – les seules catégories à redouter encore l’autorité – mais fit la joie des femmes, indépendamment de leur âge et de leur situation maritale, celles-ci restant notoirement sensibles au charme de l’uniforme et à l’autorité qu’il incarne, du moins jusqu’au petit matin, quand l’homme s’éveille, nu comme un ver, sa tenue chiffonnée au pied du lit, et qu’elles s’interrogent sur ce qui a bien pu changer leur beau prince en crapaud poilu en si peu de temps. »

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